Du 17 au 20 septembre 2024

Mardi 17 septembre, malgré divers problèmes rencontrés sur les lignes SNCF (train-travaux en panne sur la LGV, au Sud de Paris, locomotive défaillante, etc…), nous avons tous fini par arriver jusqu’à Grenoble. Le car nous conduisant jusqu’au sanctuaire de La Salette a dû partir une heure plus tard que prévu et Patrick, heureusement venu de Saint Etienne en voiture, a attendu les Nantais pendant deux heures.
Au bout d’une petite route en lacets sur 15km depuis Corps, le sanctuaire est là, niché au creux des montagnes, à 1800m. Après une installation rapide dans les chambres, les Sœurs et le personnel nous accueillent pour le dîner.
Au réveil, le lendemain, nous sommes au milieu des nuages mais ils seront vite dissipés. Après une réunion de présentation et d’information, par notre aumônier Rudi et Patrick, la messe nous rassemble dans la basilique. L’après-midi, une vidéo nous raconte comment Marie est apparue à deux enfants et le message qu’elle leur a confié, mais c’est sur place, dans le « Vallon », que nous pouvons revivre pleinement cet événement, connaître l’histoire des voyants et la vie du village à cette époque, grâce à une conférencière passionnée par son sujet.
Le village :
Les gens sont pauvres et renfermés sur eux-mêmes, sans ouverture sur le reste du monde. Les récoltes ont été mauvaises.
Les voyants :
Mélanie Calvat a 14 ans et ne les paraît pas, car chétive ; elle est employée dans une ferme pour garder les vaches. Maximin Giraud a 11 ans et, pendant une semaine, remplace un berger malade ; il est vif et espiègle. Ni l’un ni l’autre ne fréquentent l’école et le catéchisme et ils ne parlent que le patois. Ils ne se connaissaient pas avant de garder les bêtes.
L’apparition :
Ce jour-là, 19 septembre 1846, après avoir pris leur repas, pain et fromage, les enfants s’endorment, ce qui n’est pas leur habitude. En se réveillant, ils s’inquiètent de leurs animaux et les retrouvent non loin de là sur les pentes du mont Gargas. C’est alors qu’ils aperçoivent une clarté puis, au milieu, une dame, vêtue comme les paysannes d’alors, qui pleure. Elle porte une couronne de roses sur la tête, un lourde chaîne sur les épaules, un crucifix sur la poitrine et une rose sur chaque pied. Elle fait signe d’avancer aux enfants et leur parle d’abord en français, qu’ils ne comprennent pas, puis en patois.
Le message :
La dame regrette que les hommes n’aillent pas à la messe et jurent en y mêlant le nom de Dieu, quand ils tirent leurs charrettes. Elle annonce que s’ils se convertissent, « les pierres deviendront des monceaux de pain et les champs seront ensemencés de pommes de terre ». Elle demande aux enfants de faire passer ce message à tout le peuple, puis elle disparaît.
Les conséquences :
Rentré chez son patron, Maximin raconte ce qui s’est passé dans la montagne tandis que Mélanie se tait, mais on vient la trouver pour qu’elle dise aussi ce qu’elle a vu et elle fait le même récit que Maximin. Le dimanche, les enfants sont conduits vers le curé, qui tout de suite a la certitude que c’est Marie qui est apparue.
Tout le village se convertit et répand la nouvelle. Lorsqu’une épidémie de choléra survient, tout le monde vient prier dans une petite chapelle voisine et il n’y a aucun mort dans le canton.
Très rapidement, des pèlerins gravissent à pied la montagne pour prier sur le lieu de l’apparition. Un premier édifice est construit mais, trop petit, il est vite remplacé par la basilique actuelle. Des statues de Marie et des enfants reproduisent la scène de l’apparition.
Le devenir des voyants :
Ils ont eu une vie instable. Mélanie a vécu en Italie où elle est enterrée ; elle est revenue à la Salette pour l’anniversaire de l’apparition, un an avant sa mort, survenue à l’âge de 73 ans. Maximin est parti à Paris où il est devenu ami du Comte Narcisse de Penalver ; malade, il est mort à 40 ans et son cœur est placé dans la basilique comme il l’avait demandé dans son testament ; le cœur de son ami l’a rejoint quelques années plus tard.

Le jeudi 19 septembre, c’est jour de fête, le 178ème anniversaire de l’apparition. Après le petit déjeuner, nous avons un temps libre qui peut être utilisé pour se confesser, puis sous un ciel tout bleu, la messe est célébrée dans le « Vallon », présidée par l’évêque d’Annecy, Mgr Yves Le Saux ; il est accompagné de nombreux prêtres et d’un diacre, Patrick, qui assure son service au pied levé. Un petit groupe de pèlerins est installé dans le « Vallon » tandis que les autres occupent les chaises disposées en surplomb. Dans son homélie, l’évêque insiste sur la miséricorde de Dieu et rappelle que Marie est vénérée à La Salette sous le vocable de « Réconciliatrice des pécheurs ».
La fête se prolonge pendant le repas précédé d’un apéritif : les Sœurs font une farandole entre les tables, une bouteille posée sur leur tête, et un énorme gâteau est partagé entre tous.
L’après-midi, nous pouvons participer à la procession mariale, au chapelet, au Vêpres, à la procession aux flambeaux.
Le lendemain, vendredi, c’est déjà le départ ; en attendant le car qui doit nous ramener à Grenoble, nous pouvons admirer les splendides montagnes qui se détachent dans le ciel clair. Nous sommes tous bien rentrés, le cœur rempli de joie et de gratitude envers les organisateurs de ce beau et bon séjour près de notre Mère.

Merci à l'équipe organisatrice pour ce très beau pèlerinage. Ce pèlerinage UCCF s'est déroulé simultanément avec le 178ème anniversaire des apparitions dont la messe était présidée par Mgr Yves Le Saux, évêque d'Annecy.